Autour de la Chapelle Saint Bonnet

Autour de la Chapelle Saint Bonnet

Histoire du village de Montmelas Saint Sorlin

L’histoire du village de Montmelas Saint Sorlin

Montmelas, nom de la commune entourant le château et Saint Sorlin, village actuel fusionnent en 1808.

C’est le 3 août 1808 que les communes de Montmelas et Saint-Sorlin-le-Puy furent réunies sous le nom de Saint-Sorlin-Montmelas, puis, le 21 décembre 1808, la nouvelle commune prit définitivement le nom de Montmelas-Saint-Sorlin afin d’éviter toute confusion avec Saint-Sorlin située au sud de Lyon.

Cependant, ces communes existaient depuis fort longtemps. Leur histoire est intimement liée à celle de la Province de Beaujolais. 

Tableau assemblage de la commune - 25 octobre 1830
Tableau assemblage de la commune 25 octobre 1830

Montmelas

MONTMELAS – Mons (mont, en latin) et melas (noir, en grec). C’est la version la plus communément acceptée

Difficile de dire à quand remonte la création du village de Montmelas. Avant ou après le château ? Ce dernier est mentionné en 976. Perché sur son éperon rocheux et dominant les plaines de la Saône et de l’Ain, il était, à l’origine, une caserne où vivait une garnison chargée de défendre les propriétés des Seigneurs de Beaujeu. Il est à supposer que, petit à petit, les habitants de la région se rassemblèrent à son pied afin de chercher protection. L’histoire de ce village est intimement liée à celle du château.

Au Moyen-Age

L’église paroissiale « Saint-Pierre » était construite tout près du château. 

Ricoare, épouse de Guichard II de Beaujeu, fit don de l’église à l’abbaye de Savigny pour le repos de l’âme de son mari en 1080. Humbert II, leur fils, confirma cette donation à l’Abbaye, le 1er août 1081, mais sur la moitié seulement de l’église ainsi que l’église de Cogny et le prieuré de Denicé qu’il avait fondé. A cette époque-là, la paroisse comptait quarante communiants, soit, à peu près, 80 habitants. Elle dépendait du prieuré de Denicé et le prieur, en tant que collateur et décimateur des trois paroisses (villages) devait entretenir un religieux pour la servir ; il en fut ainsi jusqu’à la Révolution.

Les habitants, en échange de la protection de leur seigneur, devaient payer de nombreux impôts ordinaires ou extraordinaires tels que les 100 livres qui leur furent réclamés par une ordonnance de 1471 pour des réparations à effectuer au château.

Ils vivaient de polyculture et d’élevage mais la vigne était déjà bien implantée sur les pentes de ce « mont ».

Les temps modernes

Le château passa de main en main au gré des alliances et rachats mais il resta, ainsi que ses dépens, donc le village, sous la suzeraineté des Seigneurs de Beaujeu jusqu’à son acquisition, aux enchères, par Jean AROD en 1566.

Ce dernier demanda à Charles IX l’autorisation de tenir foires et marchés à Montmelas. Par lettre patente signée en octobre 1570, le roi accorda la tenue de quatre foires annuelles : le 17 janvier, le samedi de la mi-carême, le 6 mai et le 29 août, ainsi qu’un marché hebdomadaire, le jeudi. Ils devaient se tenir à proximité de la porte du château, à priori, à l’emplacement du cuvage actuel.

Le village se développa au sud et à l’ouest du château. Mais, les foires furent transférées à Cogny « chef-lieu » de la Seigneurie après 1577. Tombant en désuétude, elles furent reprises à Montmelas qui en reçut confirmation de Louis XIV en octobre 1660 et il s’en suivit une dispute entre les deux villages jusqu’à la Révolution.

L’époque contemporaine

Le 15 janvier 1790 eut lieu la création du département de Rhône et Loire et sa division en cantons ; Montmelas dépendait du canton de Chamelet.

Le 19 novembre 1793 eut lieu le démembrement de ce département en deux départements distincts : le Rhône et la Loire, Montmelas faisait désormais partie du département du Rhône et a été rattaché au canton de Villefranche à partir de 1801.

Saint-Sorlin-Le-Puy

SAINT-SORLIN-LE-PUY – ou SAINT SATURNIN et BONNET LA MONTAGNE (pendant la Révolution)

Ce village était connu pour son prieuré, Saint Saturnin, situé au sommet de la montagne. 

Au Moyen -Age

En 984, on le trouve mentionné dans le dénombrement des possessions de l’église de Lyon. Puis, dans une bulle du pape Eugène III, datée du 16 décembre 1150, il est cité comme appartenant au prieuré de Saint-Irénée à Lyon. Le prieur était décimateur, c’est-à-dire qu’il avait le droit, normalement réservé aux archiprêtres, de lever la dîme, impôt sur les récoltes agricoles. L’église du prieuré servait également d’église paroissiale et le curé en était nommé directement par le prieur.

Le village était situé au pied de la montagne Saint-Bonnet, sur le replat menant à Montmelas. Saint Sorlin dépendait de la juridiction de Montmelas. Il est donc, lui aussi, intimement lié à l’histoire des Seigneurs de Montmelas et de la Seigneurie de Beaujeu.

Les temps modernes

Peu de renseignements sur cette période. Il semble que le village ait continué à se développer au pied de la montagne Saint-Bonnet assistant, impuissant à la dégradation du prieuré et de son église.

L’époque contemporaine

Tout comme Montmelas, Saint-Sorlin était rattaché au canton de Chamelet, avant d’être transféré au canton de Villefranche en 1801.

Statue de Saint Saturnin
Statue de Saint Saturnin

Montmelas Saint Sorlin

Vue aérienne du centre du village de Montmelas Saint Sorlin
Vue aérienne du centre du village de Montmelas Saint Sorlin

Avant 1808, date de la réunion des deux communes, la démographie des deux villages fluctuait entre 100 et 200 habitants avec une plus grande stabilité pour Saint-Sorlin.

Les chiffres des recensements montrent, à partir de 1821 de grands écarts : 282 habitants en 1821, 490 en 1851 et seulement 210 en 1962. Aujourd’hui, L’INSEE nous annonce le chiffre de 523 habitants. Il est vrai que de nombreuses familles sont venues s’installer récemment dans cette commune qui offre un environnement particulièrement agréable.

Avec le changement de siècle et après des crises à répétition, la vigne qui occupait sensiblement la moitié du territoire, l’autre moitié étant dédiée pour une toute petite part à l’élevage et pour sa plus grande surface à la forêt, a laissé la place à des prairies et des vassibles qu’envahissent petit à petit les arbres, agrandissant encore l’espace boisé.