Qui était Saint Bonnet ?

Bont, Bond, Bonet ou Bonnet (en latin Bonitus) est né vers 623 en Auvergne dans une famille aristocratique arverne, les Avitii, qui ne compte pas moins de huit évêques dont trois Saints, un empereur romain d’occident, une reine des Francs et bien d’autres notables.
Il fait des études de droit et est réputé excellent orateur par les maîtres de rhétorique et de philosophie de son époque. Il devient référendaire de Sigebert III, roi d’Austrasie entre 639 et 656, puis, en 680, Thierri III, après la mort de Dagobert II, le nomme gouverneur de Marseille et de la Provence. Plus prêtre que magistrat, il restera à cette fonction une dizaine d’années, rachetant les esclaves.
En 691, Avit, évêque de Clermont, sur le point de mourir, demande que son frère Bonnet lui succède. Il est donc élu, devenant le 29ème évêque de Clermont, et conduit l’évêché avec beaucoup de zèle, ayant à cœur de conformer sa vie aux enseignements de l’Evangile. On lui prête de nombreux miracles ainsi qu’une apparition de la Vierge, alors qu’il était en prière dans l’église Saint-Michel.
Cependant, il est bientôt pris de scrupules, estimant que son élection avait été téléguidée, et démissionne en 701. Il se retire dans l’abbaye de Manglieu où il mène une vie très austère.
Mettant en avant son don de conciliateur, le Pape le nomme légat pour régler, en son nom, les conflits. C’est ainsi qu’il réconcilie l’évêque de Lyon avec le Duc de Bourgogne après son retour d’un pèlerinage à Rome. Il souffre de la goutte et reste à l’abbaye de l’île Barbe où il meurt le 15 janvier 710, à l’âge de quatre-vingt-six ans.
Son corps, gardé plusieurs années à Lyon, exposé à la piété populaire, est transféré à Clermont vers 712 laissant son nom à toutes les étapes où ses restes sont vénérés. Il semble que la chapelle « Santae Mariae » ait fait partie de ces étapes. En effet, des reliques de Saint-Bonnet étaient présentes dans la chapelle jusqu’en 1757.